Depuis que j’étudie l’économie, il m’a été enseigné que l’Etat est un emprunteur qui ne fait pas défaut et que prêter à l’Etat signifie qu’on ne court aucun risque. A l’occasion d’une présentation au séminaire SSFA en avril 2009, l’anthropologue Horacio Ortiz a effectivement souligné que les économistes classiques font reposer leurs théories de l’investissement sur la liberté individuelle d’investir ou de ne pas investir. Cette liberté de la figure de l’investisseur est garantie par l’existence d’un taux d’intérêt sans risque, payé à qui prête à l’Etat. L’hypothèse d’un tel taux est pourtant assez difficile à admettre, a fortiori pour un anthropologue doté d’un passeport argentin. Il faut avoir la mémoire courte pour imaginer qu’un Etat ne fait jamais défaut.
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Qu’il est étrange comme la mémoire est fragile !
Vendredi 22 janvier 2010Retour en images sur la production de la singularité de l’Etat sur les marchés financiers
Mercredi 2 décembre 2009Le 14 octobre 2009, Benjamin Lemoine avait présenté au séminaire SSFA ses travaux sur les politiques d’émission de dette souveraines, étudiées au prisme des relations entre l’Agence France Trésor et les banques qui achètent ses titres. Un portfolio photographique du Monde permet d’effectuer un retour en images sur son intervention.