Callon Michel, Muniesa Fabian, 2003, « Les marchés économiques comme dispositifs collectifs de calcul », Réseaux, vol. 21, n°122, 189-233.

    Comment aborder empiriquement le caractère calculateur des marchés sans pour autant le dissoudre ? Dans cet article, les auteurs proposent un cadre théorique qui permette d’analyser des marchés sans négliger ses propriétés calculatrices concrètes. Dans une première section, ils construisent une définition large de « calcul », basée sur les enseignements de la sociologie des sciences et des techniques. Dans les sections suivantes, ils confrontent cette définition à trois éléments constitutifs des marchés : biens économiques, agents économiques et échanges économiques. Ils examinent d’abord la question de la calculabilité des biens : pour être calculés, les biens doivent être calculables. Dans la section suivante, ils introduisent la notion d’agence calculatrice distribuée pour comprendre comment les biens économiques sont effectivement calculés. Finalement, ils considèrent les règles et dispositifs matériels qui organisent la rencontre entre (et l’agrégation de) demandes et offres singulières, c’est-à-dire les organisations spécifiques qui rendent possible un échange calculé. Ces trois éléments définissent les marchés concrets comme dispositifs collectifs organisés qui calculent des compromis sur les valeurs des biens. Pour chacun de ces éléments, les auteurs observent diverses manifestations du calcul ainsi qu’ils l’ont défini, qu’ils illustrent avec des exemples empruntés principalement aux domaines des marchés financiers et de la grande distribution.

(site web
        lié)
Français | English


News   

SSFA: plus ici|more here

[Accueil/Home] To join us: plus ici|more here

[Webmestre]

[Fil rss]

[V. 0.93]

SSFA
Association Loi 1901
 
 


000

clics / mois.