Vivre et faire vivre à crédit

Le dernier numéro de Sociétés Contemporaines vient de paraître, avec un dossier thématique consacré au crédit à la consommation: « Vivre et faire vivre à crédit ».

Jeanne Lazarus y publie un article intitulé « L’épreuve du crédit » dans lequel elle examine le mécanisme selon lequel les banques octroient des prêts aux particuliers.

Le numéro s’ouvre sur une introduction collective par Laure Lacan, Jeanne Lazarus, Ana Perrin-Heredia et Sébastien Plot. Laure Lacan interviendra dans le séminaire SSFA le mercredi 27 janvier 2010.


Présentation du numéro :

La crise des crédits subprime aux États-Unis, l’actualité politique de la question du surendettement en France et les controverses autour de la relance de l’économie placent au cœur des débats le crédit à la consommation. Comment favorise-t-on en France à partir des années 1980 la vie à crédit ? Comment les établissements financiers parviennent-ils à vendre des prêts à la consommation et de quelle façon les particuliers gèrent-ils leur relation avec ce type d’institutions ? Enfin, quel est le rôle du sociologue face aux catégories construites par les banques et par l’action publique ?
Ce dossier croise sociologie et ethnographie économique pour explorer les deux côtés du « guichet » : les institutions qui délivrent le crédit ou supervisent les conditions de son attribution – voire sanctionnent ses éventuels débordements -, et les particuliers qui empruntent. Jeanne Lazarus examine les pratiques d’octroi de crédit des établissements financiers contemporains sous l’angle des critères de sélection qu’ils utilisent. Hélène Ducourant revient dans une perspective historique sur l’invention par les établissements de crédit de la figure du consommateur de crédits revolving. Ces crédits ont été fustigés pour leur responsabilité dans le surendettement des particuliers, obligeant la puissance publique à légiférer non plus seulement sur la relation de crédit mais aussi sur sa rupture. Sébastien Plot pose du coup la question des imputations de cette « crise du crédit » dans le cadre d’une politique publique du risque, tandis qu’Ana Perrin-Heredia, changeant d’échelle d’observation, discute la notion d’« accident de la vie » utilisée, entre autres, par la Banque de France pour expliquer le surendettement.

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