Articles avec le tag ‘max weber’

Nature des opérations licites, auto-régulation conditionnelle et stabilité boursière

Lundi 18 octobre 2010

Mercredi 13 octobre, Angelo Riva et Paul Lagneau-Ymonet ont présenté aux participants du séminaire SSFA une étude historique qui utilise les ambiguïtés techniques et morales d’une pratique boursière – la vente à découvert – pour s’intéresser aux questions de la régulation des marchés et de la stabilité des cours.

Les auteurs prennent comme point de départ le contraste paradoxal entre les mesures prises par les pouvoirs publics pour répondre à deux crises. En septembre 2008, les autorités de régulation des marchés financiers prennent dans différents pays et en ordre dispersé des mesures de suspension temporaire des ventes à découvert sur les titres de certaines institutions financières, dans le but affiché de protéger ces institutions des pressions qu’elles pourraient subir. Un siècle plus tôt, après la crise provoquée par la faillite de l’Union générale en 1882, les opérations à terme, y compris les ventes à découvert, étaient légalisées en 1885.
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Three weberian thoughts on morals and speculation

Mercredi 3 février 2010

The anthropologist Paul Jorion has kindly published some remarks inspired by the reading of his blog. Having newly published a French translation of Max Weber’s Die Börse (The Stock Exchange), I tried to express some thoughts that I believe this book encompasses on market morals and speculation.
The entire article can be read here.

Qu’il est étrange comme la mémoire est fragile !

Vendredi 22 janvier 2010

Depuis que j’étudie l’économie, il m’a été enseigné que l’Etat est un emprunteur qui ne fait pas défaut et que prêter à l’Etat signifie qu’on ne court aucun risque. A l’occasion d’une présentation au séminaire SSFA en avril 2009, l’anthropologue Horacio Ortiz a effectivement souligné que les économistes classiques font reposer leurs théories de l’investissement sur la liberté individuelle d’investir ou de ne pas investir. Cette liberté de la figure de l’investisseur est garantie par l’existence d’un taux d’intérêt sans risque, payé à qui prête à l’Etat. L’hypothèse d’un tel taux est pourtant assez difficile à admettre, a fortiori pour un anthropologue doté d’un passeport argentin. Il faut avoir la mémoire courte pour imaginer qu’un Etat ne fait jamais défaut.

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Finanz und Gesellschaft, petit univers de significations.

Lundi 30 novembre 2009

Lorsque des acteurs sociaux partagent un intérêt commun à une activité particulière leurs relations peuvent donner lieu à la construction d’institutions. Certaines de ces institutions sont des normes de comportement, qui stabilisent les interactions sur la base de souvenirs communs qui se figent en règles plus ou moins impersonnelles et indépendantes de ces souvenirs. D’autres sont des groupements comme des sociétés commerciales, familles, clubs et associations diverses. Les personnes qui sont en relation avec ce groupe peuvent se désigner par un nom propre ou bien ils sont appelés ainsi par des personnes extérieures à ce groupe. Un nom c’est toujours un univers de significations, qui informe en partie sur la conception du groupe partagée par ceux qui le nomment ainsi.

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